Nous traversons tous des moments difficiles. Les épreuves de la vie ébranlent souvent notre équilibre émotionnel.
Se reconstruire devient alors une quête essentielle pour notre bien-être.
Et si l’écriture était une alliée inattendue pour cette reconstruction personnelle ?
Je vous invite
- à découvrir ici le pouvoir libérateur des mots,
- à voir comment l’écriture peut être la clé d’une reconstruction
Je vous invite dans un voyage intime vers le mieux-être.
Se reconstruire par l’écriture, en libérant d’abord nos émotions
En dehors de mes romans, des temps que j’ai passés à mettre mes ressentis sur le papier m’ont permis de sortir parfois des difficultés que j’avais rencontrées. Cela m’a paru très utile, en particulier dans les moments de tristesse intense et de colère. Dans ces cas-là, j’ai utilisé l’écriture comme exutoire émotionnel.
Écrire pour exprimer nos émotions refoulées
Nous n’avons pas tous la capacité ni l’envie d’exprimer oralement et de partager avec d’autres personnes les émotions profondes et parfois déstabilisantes qui nous assaillent. Il se peut d’ailleurs que nous ne le souhaitions pas. Nos colères, nos peurs, nos faiblesses, par exemple.
L’écriture peut être alors un moyen puissant pour exprimer et libérer nos émotions.
Prendre une feuille de papier et écrire sans relâche tout ce qui nous passe par la tête peut nous aider à décharger ces émotions intenses. On est certain, dans ce cas-là, qu’il n’y aura pas de jugement. C’est facile : il suffit juste d’un moment de tranquillité et de solitude.
Plus on écrit, plus on se décharge. Les mots se dessinent sur le papier sans même que l’on s’en rende compte. Ils deviennent les alliés de l’expression émotionnelle, permettant ainsi de vider le cœur et l’esprit des tourments intérieurs.
L’écriture devient alors un exutoire émotionnel salutaire. En effet, en écrivant nos ressentis enfouis, nous leur donnons vie, nous leur permettons de s’exprimer sans filtre. Les mots que nous écrivons nous offrent ainsi un soulagement libérateur.
Exprimer en profondeur nos sentiments avant de nous reconstruire par l’écriture
Parfois, nous ne sommes pas pleinement conscients de nos émotions. Ou en tout cas, nous ignorons d’où elles viennent. En écrivant de manière introspective, nous nous offrons l’occasion d’aller au-delà de la surface de nos ressentis. Nous pouvons en découvrir ainsi les racines profondes.
Cette activité d’introspection et d’écriture, si on y est attentif, nous aide à comprendre ce qui se passe en nous. Elle nous fait prendre conscience que l’écriture peut nous permettre d’explorer nos sentiments en profondeur.
En relisant nos écrits, nous nous rendons compte que l’écriture est devenue une fenêtre ouverte sur notre monde intérieur. Elle nous permet de nous connecter à nos pensées les plus profondes, à nos souvenirs enfouis. En prenant le temps d’explorer nos sentiments avec nos propres mots, nous enrichissons notre connaissance de nous-mêmes. Nous gagnons en clarté émotionnelle.
Cette exploration attentive de notre monde intérieur permet de commencer le cheminement vers une reconstruction authentique et éclairée.
Gérer le stress avec des mots : un moyen de se reconstruire par l’écriture
Puisqu’on se rend compte que l’écriture peut aider à se libérer des émotions traumatisantes de notre passé, il est intéressant de se dire que l’on peut aussi écrire dans ce but précis, pour se libérer, dans toute situation d’angoisse.
Se reconstruire en écrivant un journal intime
Un journal intime n’est pas juste un journal. En écrire un, à une période particulièrement traumatisante que nous traversons, peut-être un excellent moyen pour se décharger de nos préoccupations quotidiennes. Et il m’arrive très souvent de conseiller à mes lecteurs qui traversent des moments difficiles, de prendre la plume. Et de se laisser aller, quotidiennement, en marquant la date si cela peut leur être utile par la suite.
À ce tumulte de la vie quotidienne, le journal intime devient notre confident silencieux. Nous y déposons nos pensées, nos angoisses, nos doutes. Nous évacuons le poids du stress qui nous accable. Prendre la plume est alors un moyen de lâcher prise, de clarifier nos émotions et de trouver les réponses en nous-mêmes.
Le journal intime permet d’explorer nos pensées et nos émotions. Et le fait de les explorer par écrit, permet de mieux les comprendre, de mieux se comprendre soi-même.
Se reconstruire en écrivant aux personnes concernées
Si l’on est traumatisé par un événement, une dispute, une séparation, une disparition, il semble salutaire d’écrire une lettre aux personnes avec qui nous nous sommes disputés, dont nous sommes séparés, ou qui ont disparu.
Une lettre qui n’est pas destinée à être distribuée, mais une lettre qui soulage, et que l’on détruira par la suite.
En effet, en ce qui me concerne, j’ai senti un réel soulagement lorsqu’après des expériences me brisant émotionnellement : le décès de mon père, l’AVC de mon frère, un conflit non résolu, j’ai réussi à mettre en mots ce que je ressentais, en parlant directement, par écrit, à la personne. J’ai tout simplement écrit une lettre en mettant en en-tête « cher », suivi du prénom. Et j’ai laissé aller mon écriture.
On se rend compte, dans ce moment-là, que l’on peut écrire pendant des heures, tout en s’adressant à la personne, en lui disant « tu » et qu’au bout du temps, cela procure un réel apaisement.
Se reconstruire par l’écriture de pleine conscience
Lorsque nous prenons régulièrement le temps de nous poser pour écrire en toute conscience, nous pratiquons une activité salvatrice, qui apaise notre esprit anxieux. Si nous nous concentrons pleinement sur l’acte d’écrire, nous laissons de côté Les pensées parasites qui alimentent notre anxiété. Nous sommes dans l’instant présent, nous éprouvons davantage de sérénité.
Mettre en mots les expériences traumatisantes : l’effet cathartique
Je maintiens, pour l’avoir expérimenté, que lorsque nous éprouvons des émotions difficiles liées à des événements douloureux, l’écriture devient un moyen de les extérioriser et de les exorciser. En mettant en mots ces moments difficiles, nous parvenons à apaiser les blessures émotionnelles. Nous établissons un dialogue intérieur et nous commençons un processus de résilience.
La libération émotionnelle, la purification de l’esprit, le soulagement, l’impression de légèreté que l’on obtient en exprimant nos émotions refoulées est ce que l’on appelle « l’effet cathartique ». Ce terme est dérivé du mot grec « Katharsis » qui signifie « purification ». C’est le début du processus de « se reconstruire par l’écriture »
Se reconstruire par l’écriture en travaillant sa propre identité
Se reconstruire en racontant sa propre histoire : la thérapie narrative
La thérapie narrative est une approche thérapeutique qui utilise les récits et les histoires pour aider les individus à donner un sens à leur vie. Ils peuvent ainsi surmonter les difficultés et se reconstruire émotionnellement. Cette méthode a été développée par des thérapeutes : Michael White et David Epston dans les années 1980.
C’est une approche un peu différente de ce que j’ai cité ci-dessus, car le concept même de thérapie narrative énonce que les problèmes que nous rencontrons sont extérieurs : nos histoires sont influencées par nos expériences traumatisantes ou nos pensées négatives, ou encore nos croyances limitantes.
Par cette méthode, les patients deviennent les narrateurs de leur propre vie, ils transforment leurs souffrances en forces, ce qui leur permet d’amorcer un processus de guérison.
Le thérapeute invite les patients, après avoir écouté leur récit, à voir que tout ne pose pas problème. En effet, « je suis malheureux » n’est pas la même chose que « j’ai vécu un événement malheureux ». Les patients peuvent explorer les différentes perspectives possibles sur leur histoire. Ainsi, ils peuvent retrouver les moments de force qu’ils ont traversé, les réussites, les résiliences. Ainsi, en en prenant conscience, ils peuvent les réintégrer dans leur récit de vie. Cela permet de redonner le sentiment qu’ils sont capables de faire face aux défis. Et aux difficultés.
Écrire : un moyen de croissance et de guérison
Comme je l’ai dit plus haut, se relever après un choc peut se faire grâce à l’écriture. En partant de là, on peut se dire que l’on peut donc écrire pour aller mieux. Ainsi, nous mettons l’écriture au service de nos émotions.
L’écriture est notre porte d’entrée vers une auto-réflexion. Nous en venons à nous interroger nous-mêmes. Nous nous posons des questions essentielles sur notre identité, sur nos croyances, sur nos aspirations, sur nos rêves les plus fous. Et cela, en utilisant les mots. C’est un réel voyage de découverte personnelle. Cette introspection guidée par l’écriture nous permet de mieux nous comprendre psychologiquement, de nous accepter, d’appréhender totalement notre nous authentique. Ainsi, en découvrant, par l’écriture, nos pensées les plus profondes, nous pouvons trouver un sens différent à nos expériences. Nous pouvons trouver nos propres valeurs. Et au-delà de ça, nous pouvons vivre en accord avec nous-mêmes, et nourrir pour nous-mêmes, pour notre psychologie, pour notre bien-être, un sentiment de plénitude intérieure.
Alors, là se déroule notre reconstruction personnelle par l’écriture.
Refuser en toute conscience nos pensées qui nous limitent, nous transformer, explorer de nouveaux horizons, croître. Réinventer notre propre histoire. Vivre les événements en conscience : une réelle expression qui mène à un grand amour de l’Humain et une belle estime de nous-mêmes.
Cette fois, après l’écriture qui guérit, nous allons vers l’écriture créative.
Notre imagination, de nouveaux horizons, des voyages dans l’inconnu, notre fantaisie, les profondeurs inexplorées de ce que nous sommes : c’est notre épopée de croissance personnelle.
C’est ce que je vous souhaite à toutes et tous, comme je l’ai expérimenté pour moi : l’écriture a fait partie de mon processus de résilience.
Pour moi, l’écriture représente un réel bien-être.
Vous pouvez trouver un exemple de résilience par l’écriture de poèmes, dans mon roman
La petite Marie, qui se rend compte que sa mère la hait, écrit, dès l’enfance, des poèmes pour se « pardonner » de ne pas être aimée.